Comment devenir conducteur de transport en commun ?

Les perspectives d’embauche sont excellentes dans le secteur des transports en commun. Mais en quoi consiste ce métier si répandu dans l’Hexagone ? Et comment exercer le métier de chauffeur de transport en commun ?

Mission et formation

Un conducteur de transport en commun est chargé de transporter des personnes dans son véhicule autorisant au moins neuf individus, dont le chauffeur. Cette mission peut s’exercer sur des distances plus moins courtes. Elle regroupe un large éventail de métiers selon la typologie du véhicule : chauffeur de ligne, conducteur de car, conducteur de transport en commun sur route, conducteur d’autobus, transporteur scolaire. Chacun de ses métiers apporte sa spécificité. Par exemple, en ville, les distances sont relativement faibles, de l’ordre de quelques kilomètres. A contrario, lorsqu’il faut réaliser des liaisons entre plusieurs pays, elles dépassent allègrement le millier de kilomètres. 

Le métier de conducteur de transport en commun est donc particulièrement varié, en fonction de la distance parcourue, de la finalité et du type de transport. Cependant, la plupart de postes recouvrent les activités suivantes :

• Faire monter les passagers dans le véhicule, avant de charger leurs bagages si besoin ;
• Contrôler et vendre les titres de transport ;
• Informer les passagers et répondre à leurs questions et interrogations ;
• S’assurer de la sécurité de tous les passagers en amont du départ ;
• S’arrêter aux arrêts prédéfinis ;
• Vérifier le bon nettoyage du véhicule entre chaque voyage ou tournée ;
• Respecter les différents contrôles périodiques de son véhicule. 

Bref, de nombreuses compétences sont requises pour devenir un bon conducteur de transport voyageurs et de transport commun route à titre professionnel. Par exemple, il faut savoir conduire son véhicule tout en maintenant un confort optimal pour les passagers. Il faut aussi respecter scrupuleusement le code de la route, ainsi que les consignes de sécurité qui dépendent du véhicule.

Les dispositifs électroniques embarqués de ce dernier doivent être maîtrisés sur le bout des doigts. Les employeurs mettent aussi l’accent sur le respect des horaires, de l’itinéraire et la bonne gestion du temps. Finalement, le conducteur de transport doit rester dans un bon état physique (bonne audition, acuité visuelle, manipulation de bagages pesants, réactivité). Doté d’un sens aigu de la responsabilité, il doit se montrer à l’écoute des passagers et garder son sang-froid en cas d’imprévu ou d’urgence. 

Pour devenir conducteur de car ou, plus largement, d’un véhicule de transport voyageurs, il faut bien sûr être titulaire du permis D. Cependant, cela ne reste pas suffisant. En plus de l’attestation d’initiation aux secours, il faut posséder l’un de ces diplômes ou qualifications. 

• CAP Agent d’accueil et de conduite routière, transport de voyageurs ;
• Bac pro Exploitation des transports ;
• CFP (soit un certificat de formation professionnelle) Conducteur routier, option voyageurs ;
• Carte de qualification de conducteur, avec l’attestation de formation initiale minimum obligatoire, ou bien l’attestation de formation continue obligatoire de sécurité de moins de cinq ans. 

Quels sont les métiers et les filières qui recrutent ?

Conduire un car, un tramway ou un bus, transporter des urbains ou des scolaires… Les métiers du transport en commun sont variés et nombreux. Néanmoins, certains recrutent plus que d’autres. De façon générale, plus de 500 000 postes par an sont à pourvoir dans le secteur des transports en commun, selon France Stratégie.

Cependant, les métiers concernés sont aussi bien des conducteurs que des ouvriers de la manutention ou des agents commerciaux. Les difficultés de recrutement se concentrent principalement dans le secteur du transport routier de voyageur. Qu’il soit scolaire, urbain (avec un autobus) ou interurbain, de grand tourisme ou occasionnel, ce dernier bénéficie de nombreuses mesures en faveur des transports en commun, dans le cadre de la politique de réduction des émissions de dioxyde de carbone. La libéralisation des voyages en autocar constitue un autre phénomène majeur. Résultat : plus de 20 000 emplois devraient être créés d’ici à 2025. 

Les opportunités sont très variables selon les régions. Néanmoins, les projets de recrutement dans le milieu du transport de voyageurs et du transport scolaire sont les plus nombreux en Île-de-France, suivie des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts de France, Provence-Alpes-Côte-D’azur et Occitanie. Du côté des plus gros recruteurs, la RATP prévoit plus de 5 000 nouvelles embauches en France, tandis que la SNCF recrute chaque année près de 12 000 personnes. 

Salaire et débouchés

Au tout début de sa carrière, un conducteur de transport de voyageurs touche un SMIC, soit environ 1 600 euros bruts par mois. Différents bonus s’ajoutent toutefois à ce salaire : des primes pour travail de nuit, dimanches et jours fériés, etc. Le premier salaire à la RATP est un peu plus élevé et avoisine les 1 800 euros bruts par mois pendant treize mois, soit des émoluments réels de 1950 euros bruts mensuels. Après quelques années d’expérience, le salaire moyen d’un chauffeur de transport en commun atteint les 2 500 euros bruts par mois. 

Le conducteur de transport de voyageurs peut changer de poste s’il le souhaite. Il peut se réorienter vers d’autres types de véhicules en effectuant si nécessaire des formations complémentaires. Il peut ainsi devenir chauffeur de métro, de tram, chauffeur routier, chauffeur de taxi, chauffeur VTC, etc. Certains évoluent également vers des postes de chauffeur privé (aussi appelé chauffeur de maître), de contrôleur ou encore de chef de ligne. Il peut exercer son métier en France ou à l’international selon ses affinités.